24 nov. 2009

Devrions-nous craindre la mort?

La mort n’est rien pour nous puisqu’il est impossible de vivre sa mort. Pourquoi nous en inquiéter? Pour la solitude que les autres éprouveront lorsque nous serons plus de ce monde? Après avoir lu les textes qui nous étaient offerts, deux m’ont véritablement inspirée : l’Apologie de Socrate et La lettre a Ménécé par Épicure. L’Apologie de Socrate est l’histoire de Socrate lorsqu’il est jugé au tribunal du peuple d’Athènes. Par contre, durant tout son procès, il continue de « discuter » avec les juges, et ce qu’il dira est à la fois surprenant et intéressant. La lettre à Ménécé par Épicure, parle indirectement de la sagesse, du bien et du mal, mais principalement de la mort. C’est ce texte qui ma fait réfléchir le plus sur ce que devrait être la mort pour nous, les vivants. En ce qui me concerne, j’ai compris ce qu’il voulait dire, comme si se préoccuper de la mort ne valait pas la peine. On va tous la vivre un jour ou l’autre. Je me suis donc résolue à prendre « Pourquoi craindre la mort si celle-ci fait partie de notre vie? » comme problématique. Je veux démontrer en utilisant des exemples que la mort ne devrait pas être fondée sur une croyance que l’on se fait. Socrate et Épicure disent vrai lorsqu’il est temps de démontrer que la mort n’est pas mal, et au contraire devrait être bien accueillie. Si l’on a vécu notre vie et qu’on en est fiers, on peut seulement espérer que la mort approche, on n’a pas besoin de raison, notre temps est écoulé et nous avons accompli ce que nous devions accomplir.

Dans les deux textes que j’ai choisis, la lettre à Ménécé par Épicure et l’Apologie de Socrate, Épicure et Socrate disent que la mort n’est pas à craindre. Même que si l’on a vécu notre vie noblement nous devrions pouvoir mourir humblement. Premièrement, définissons le mot « mort » : la mort peut avoir plusieurs interprétations. Mais concentrons-nous sur une seule, celui où l’on décède, « la fin d’une vie terrestre »
[1], « L'arrêt du coeur était le signe jadis reconnu par la médecine »[2]. On ne peut pas vraiment allé plus loin que cette explication cela est dû au fait que nous, vivants, ne sommes pas en mesure de savoir ce qu’il vient après puisque nous serons morts!

Aristote quant à lui reconnaît le fait que la mort, lorsqu’on est noble, est difficile à accepter, dû au fait que l’on perd tout ce qu’on a récolté, mais qu’il faut avoir du courage et ne pas craindre cette mort. Nous pourrions donc représenter cette image que se fait Aristote avec une personne âgée qui a passé sa vie entière avec dignité, une bonne réputation et qui a fort a perdre. Elle aura plus de difficulté à penser à la mort, mais en même temps si l’on regarde du côté d’Épicure, si cette même personne a fait sa vie avec noblesse, elle pourrait avoir moins de difficulté à accepter la mort lorsqu’elle arrivera.

Il y a certainement des objections à ne pas craindre la mort, par exemple, une personne pour qui la vie va très mal. Pourquoi aurait-elle peur de la mort? Elle doit se dire que le fait que ça va mal dans sa vie ne peut pas aller plus mal lorsque cette dernière sera morte dû au fait qu’elle ne ressentira rien! Comme cite Épicure : « La mort n’est pas douleur… puisqu’elle n’existe ni pour les vivants, ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien à faire pour les premiers, et que les seconds ne sont plus »
[3]. Mais avons-nous pensés aux gens qui ont encore une vie terrestre, pour qu’eux se rendent compte que nous ne sommes plus? Quel malaise, quelle solitude doivent-ils avoir lorsque nous partons.

Du côté de Platon; « On ne devrait pas craindre la mort puisqu’elle n’a rien d’effrayant, à moins que l’on ne soit tout à fait insensé et lâche. »
[4] Lâche d’avoir peur de connaître la vérité? La peur de découvrir autre chose que l’idée que l’on se faisait de la mort? Selon Platon, la mort n’a rien d’effrayant. Comment le sait-il? Il ne l’a pas vécu!

Du côté de Socrate : « Si c’est un sommeil, c’est un bonheur. Si c’est un passage dans un autre lieu, ou l’on doit rencontrer les héros des temps passés, quel plaisir ce sera de converser avec eux! »
[5] Donc Socrate fais des présuposé, dû au fait qu’il ne sait pas ce qu’il y a après la mort il suppose donc qu’il y a quelque chose mais n’est pas vraiment certain. Certes, personne ne sait vraiment ce qu’il y a après la mort et nous avons tous nos croyances. Par exemple : nous disons souvent que la majorité des religions donnent sa réponse aux questions existentielles que l’on se pose. La mort est une de ces questions existentielles. Nous allons tous mourir un jour ou l’autre et l’immortalité n’existe pas.

Selon les religions, on peut craindre la mort ou on peut adopter le laisser-faire. La religion catholique dit que selon les pêchers commis et ses réussites durant sa vie, notre âme ressuscite soit au paradis ou en enfer. Vers les années 316, Constantinople commence à afficher son indulgence pour le christianisme, qui était avant ses années, une secte. Mais c’est vraiment lors du règne de Gratien et de Théodore 1er que la religion commence vraiment à s’afficher. Pareillement au catholicisme, la religion islamique suit la tendance du paradis et de l’enfer après la mort. Il ne faut pas oublier que cette religion a une base de la religion catholique. Tandis que le bouddhisme, lui, selon les actions commises durant notre vivant et les mérites que l’on a accumulés, nous renaîtrons dans un des 31 mondes qu’il existe chez ces derniers. Mais la question demeure pour eux : est-ce que notre réincarnation sera dans un monde meilleur? D’un autre côté, les hindous disent que la vie réapparait dans un autre corps. Donc d’un côté, nous avons les religions qui nous apportent à croire que si durant notre vie, nous ne sommes pas bons, ou sages, notre « prochaine vie » sera moins bonne que celle que nous venons de finir. Mais où obtenons-nous la conviction qu’il y a vraiment une autre vie après la mort?

À la fin de ce texte, j’arrive à la conclusion que nous craignons la mort dû au fait que nous ne savons pas quand elle viendra, une angoisse peut donc se développer chez une personne, celle-ci ne voudra donc pas voir la mort arriver. Ensuite nous avons Platon qui dit que nous devons ne pas être craintifs envers la mort et que c’est seulement les « Lâches » qui la craignent. Du côté de Socrate, lui voit la mort d’un bon côté ou il y aura un autre monde. Pourquoi donc s’en faire? Tandis qu’Aristote lui dit que la mort est difficile à accepter pour tous, mais d’un autre côté, nous devrions déguster la vie et en prendre plaisir, puisque comme dit Épicure : « Il ne faut pas tenir à jouir de la durée la plus longue, mais de la plus agréable. »
[6] Si l’on regarde d’un côté positif, les religions nous servent à expliquer les questions existentielles d’une façon toujours positive. Chaque religion a ses propres croyances d’après la mort, mais tous sont daccord qu’il y a une autre « vie ». C’est pourquoi nous ne devrions remettre à plus tard. Vivre l’instant présent car on ne sait jamais… Ainsi devrions-nous vraiment craindre la mort?

Bibliographie

Ouvrages de références
DE VILLER, Marie-Éva, Multi dictionnaire de la langue française, Montréal, Édition Québec Amérique, 2005, 1542 p.

GUIOMAR, Marie-Germaine/ HÉBERT Daniel , Repère, Québec, Édition du renouveau pedagogique, 1995, 218 p.
LALANDE, André, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Paris, Presses Universitaire de Frances, 1991, 368 p.

La Sainte Bible, Paris/Tournai/Rome, Éditeur pontificaux, 1938, 1323 p.


Livres

BRENIFIER, Oscar, et als., Le temps, l’existence et la mort, France, Nathan, 2002, 127 p.

Épicure, Lettre à Ménécé, Recueil de textes/Innitiation à la philosophie, Université de Moncton, Campus d’Edmundston, Automne 2006,

JARCZYK, Gwendoline, Au confluent de la mort, l’universel et le singulier dans la philosophie de Hegel, Paris, Ellipses, 2002, 245 p.

KUBLER-ROSS, Elisabeth, La mort, dernière étape de la croissance, Montréal, Éditions QuébecAmérique, 1977, 219 p.

LARAMÉ, Héléne, Introduction à la philosophie, Montréal, Chenelière Éducation, 1997, 192 p.

Platon, Apologie de Socrate, Recueil de textes/Innitiation à la philosophie, Université de Moncton, Campus d’Edmundston, Automne 2006,

Site Web


CATTA, Hervé-Marie, Question existentiel/Y-a t’il une vie après la mort? http://www.catholique.org/questions_essentielle
s-707.php, site consulté le 29 novembre 2006

La mort est-elle un bien?, http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/ Mort--La_mort_est-elle_un_bien_par_Platon, site consulté le 26 novembre 2006

La mort et sa négativité, http://revel.unice.fr/noesis/document.html?i
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L’homme/la mort, http://www.onelittleangel.com/sagesse/art/imag
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Mort, http://agora.qc.ca/mot.
nsf/Dossiers/Mort, site consulté le 26 novembre 2006

Mort et renaissance du bouddhisme, http://www.insecula.com/article /F0010786.html, site consulté le 30 novembre 2006


[1] L’homme/la mort, http://www.onelittleangel.com/sagesse/art/image.asp ?mc=25 site consulté le 27 novembre 2006
[2] Mort, http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Mort, site consulté le 26 novembre 2006
[3]Épicure, Lettre à Ménécé, Recueil de textes/Innitiation à la philosophie, Université de Moncton, Campus d’Edmundston, Automne 2006
[4]La mort est-elle un bien?, http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/ Mort--La_mort_est-elle_un_bien_par_Platon, site consulté le 26 novembre 2006
[5]Platon, Apologie de Socrate, Recueil de textes/Innitiation à la philosophie, Université de Moncton, Campus d’Edmundston, Automne 2006,
[6]Épicure, Lettre à Ménécé, Recueil de textes/Innitiation à la philosophie, Université de Moncton, Campus d’Edmundston, Automne 2006,

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